L'animation "La ville plongée dans la nuit" a été adaptée pour une veillée de Noël sur ma paroisse. Le texte est extrait du livre « Contes de Noël et de neige » de Marie-Hélène DELVAL, éditions Bayard Jeunesse.
Texte de la Veillée de Noël : la ville dans la nuit
1. Annoncer
- Lecteurs : 6 personnes
- Distribution des anges : à faire au début ou pendant le conte.
Bonjour à tous, Quelle joie de célébrer Noël ensemble. Vous avez reçu un ange en papier. Dès maintenant, vous pouvez noter vos prénoms sur votre ange en papier.
2. Début de la veillée
Le conteur :
Il était une fois une ville où régnait la nuit. Il y avait des nuits de pleine lune et des nuits remplies d’étoiles. Et quand la nuit était trop noire, on allumait des lampes. Mais c’était toujours la nuit. Et puis voilà qu’un voyageur arrive. Il raconte qu’il vient de loin et qu’ailleurs il y a des villes où après les heures de nuit viennent des heures de jour. Il raconte que le jour est si clair qu’on n’a même pas besoin de lampes. Les gens emmènent aussitôt le voyageur chez le maire. Ils veulent tous que l’on fasse venir le jour dans leur ville.
Le maire :
Le jour, le jour ! Et où voulez-vous que j’aille le chercher, moi, le jour ? Et puis, d’abord, combien ça coûte ?
Le voyageur :
Mais le jour ne s’achète pas, il vient !
Le maire :
Ah ? Et pourquoi donc n’est-il jamais venu chez nous ?
Le voyageur :
Comment le jour viendrait-il si personne ne l’attend ?
Le conteur :
Le maire et tous les habitants en restent la bouche ouverte. Ils n’avaient jamais pensé à ça !
Le maire :
Attendre, attendre ! Mais comment fait-on pour attendre le jour ?
Une petite jeune fille :
Moi je sais ! Quand j’attends une lettre de mon amoureux, je cours à la boîte aux lettres dix fois, vingt fois jusqu’à ce qu’elle arrive. C’est sûrement comme ça qu’il faut attendre le jour, comme une lettre d’amour !
Le poète :
Moi je sais ! Quand j’attends un vers, une rime, je m’assieds, je ferme les yeux et j’écoute dans ma tête et dans mon cœur. C’est sûrement comme ça qu’il faut attendre le jour, comme un poème !
La boulangère :
Moi je sais ! Quand mes pains sont au four et que j’attends qu’ils cuisent, je fronce le nez jusqu’à ce que je sente la bonne odeur du pain doré. C’est sûrement comme ça qu’il faut attendre le jour, comme du bon pain !
Le conteur :
Et tous, le jardinier et le maçon, la couturière, le pêcheur et l’épicier, le peintre et la maîtresse d’école, tous s’aperçoivent qu’ils savent comment attendre le jour.
Le maire (en bougonnant) :
C’est bien joli, tout ça, mais ça prendra combien de temps d’attendre ?
Tous ensemble (sauf le maire) :
On va commencer tout de suite ! (tous)
Le conteur :
Et la jeune fille se met à courir dix fois, vingt fois, jusqu’aux portes de la ville pour voir si le jour arrive.
Et le poète reste les yeux fermés, à écouter dans sa tête si le jour arrive.
Et la boulangère fronce son nez pour sentir si le jour arrive.
Et tous, le jardinier et le maçon, la couturière, le pêcheur et l’épicier, le peintre et la maîtresse d’école, tous commencent à attendre le jour.
Et bientôt, là-bas, au bord des toits, une minuscule ligne rose se met à grandir, grandir, et brusquement, un éblouissant rayon d’or saute par-dessus les toits et il éclabousse la ville de lumière.
Tous ensemble :
- Aaaaaahhhhh !!!
Le conteur :
C’est comme un feu d’artifice. Mais c’est encore plus beau que le feu d’artifice. C’est le jour qui est venu ! La nuit revient…
Le maire devenu veilleur :
- Bon, eh bien voilà, demain, vous élirez un autre maire. Il faut que désormais sur notre ville le jour revienne sans cesse après la nuit. Alors moi, maintenant, je serai veilleur de nuit et je passerai mes nuits à attendre le jour.
Le conteur :
Et depuis ce temps-là, sur la ville, il y a des jours et des nuits.
Parfois, le soir, la boulangère, le maçon, la couturière ou le jardinier vont faire un petit tour dans le noir. Et quand ils rencontrent le veilleur qui marche dans les rues avec sa lanterne…
Tous ensemble :
- Eh bien, veilleur, quelle nuit noire ! On dirait qu’elle ne finira pas.
Le maire-veilleur :
- Oh, elle finira, mes amis, elle finira ! Allez dormir. Le jour vient, je l’attends.
Il était une fois une ville où régnait la nuit. Certaines nuits étaient lumineuses, d’autres plus sombres, mais c’était toujours la nuit. Puis, un voyageur arriva et raconta qu’ailleurs, après la nuit, venait le jour. Le jour était si lumineux qu’on n’avait même pas besoin de lampes. Tout le monde voulait que le jour vienne chez eux.
Le maire, d’abord sceptique, se demandait où trouver le jour. Le voyageur expliqua qu’on ne pouvait pas l’acheter, il venait simplement… à condition de l’attendre.
Les habitants se mirent donc à réfléchir à la manière d'attendre ce jour, et chacun, à sa manière, s'engagea dans l'attente : la petite fille courait à la boîte aux lettres, le poète fermait les yeux, la boulangère attendait le parfum du pain…
Finalement, tous attendirent ensemble, et peu à peu, un rayon de lumière éclata dans la ville.
Le maire, devenu veilleur, passa ses nuits à attendre le jour. Et depuis ce jour, dans cette ville, il y a des jours et des nuits. Et chaque nuit, le maire veille, rassurant les habitants : « Elle finira, la nuit, car le jour vient. »
3. Mot d’accueil
Bienvenue à tous,
Le conte que nous venons d’écouter nous invite à réfléchir sur le message d’espoir et de lumière que Noël apporte dans nos vies. Ce voyage à travers la nuit et le jour nous invite à accueillir la lumière du Christ dans notre cœur et à devenir des messagers de cette lumière pour les autres.
Tout comme le voyageur du conte, qui a éveillé chez les habitants le désir d'attendre le jour, nous aussi, nous sommes appelés à attendre et à porter la lumière de l’amour de Dieu dans notre quotidien.
- Comme la petite fille qui court pour aller chercher le jour, nous sommes appelés à agir avec enthousiasme et conviction, en nous mettant en quête de la lumière divine qui éclaire notre monde.
- Comme le poète qui ferme les yeux et écoute dans son cœur, nous sommes invités à ouvrir notre cœur à la parole de Dieu, à être attentifs et réceptifs à son amour.
- Comme la boulangère qui attend avec patience la cuisson de ses pains, nous sommes appelés à cultiver la patience et à nous préparer à offrir ce que nous avons de meilleur aux autres, qu’il s’agisse de gestes simples ou de mots d’encouragement.
- Comme le maire du conte qui, à la fin, veille dans la nuit, nous sommes invités à devenir des veilleurs, des témoins de la lumière qui vient, prêts à la transmettre autour de nous.
Les habitants du conte ont compris qu’ils savaient comment attendre, et qu’ils pouvaient transformer leur vie en attendant activement la lumière du jour. De même, nous pouvons chaque jour devenir des messagers de Dieu, non pas par de grands gestes, mais par des petites actions d’amour et de bienveillance qui portent du fruit.
Aujourd’hui, la lumière de Jésus se fait plus présente dans nos vies. Noël est le moment où nous accueillons cette lumière qui éclaire notre cœur et nous invite à être porteurs de lumière pour ceux qui nous entourent. Le chemin vers cette lumière n’est pas toujours facile, mais il en vaut la peine.
Nous vous invitons à continuer ce chemin, à devenir chaque jour un peu plus un messager de l’amour de Dieu, à transmettre ce message autour de vous. C’est un message simple et beau, qui porte la lumière, nous aide à devenir meilleurs et apporte la joie.
Alors, ne vaut-il pas la peine de poursuivre nos efforts pour devenir des messagers de cette lumière ?
Pendant le chant d’entrée, nous invitons les enfants, ainsi que les adultes qui le souhaitent, à venir déposer leur ange autour de la crèche. C’est un geste symbolique qui représente notre volonté de porter ce message d’amour et de lumière tout au long de l’année, et de toute notre vie.
Arrivée des anges :
Les enfants et adultes qui le souhaitent déposent leurs anges autour de la crèche.
4. La messe de Noël peut commencer
Diaporama du conte de Noël : la ville plongée dans la nuit
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