Sketch pour une Veillée de Noël : Quatre flammes pour Noël
- Première flamme : foulard vert et bougie verte.
- Deuxième flamme : foulard rouge et bougie rouge.
- Troisième flamme : foulard doré et bougie dorée.
- Quatrième flamme : foulard blanc et bougie blanche.
Conteur :
Ce soir, nos yeux sont fixés sur la lumière de Bethléem. Alors, permettez-moi, en regardant l’enfant de la crèche, de vous raconter une histoire. Nous sommes en famille, un soir de Noël. Toute la maisonnée parle et rit pendant qu’un enfant se glisse dans la salle à manger et s’approche de la table décorée. Au milieu des décorations, l’enfant remarque quatre belles bougies dont les flammes brillantes dansent et semblent tenir conversation...
Le conteur se tourne vers les quatre personnes portant les bougies.
Première flamme
La première flamme s’avance vers la personne devant l’autel et dit :
Première flamme :
« Moi, je suis la lumière de la paix, et je me demande pourquoi je brûle. Qui croit encore en la paix ? Regardez ces guerres partout… Ces gens innocents qui meurent… Ces violences à l’école… Ces disputes à la maison… Je suis la lumière de la paix et je ne sers à rien ! Personne ne désire plus m’accueillir ou me protéger… »
Conteur :
En disant ces mots, la première flamme, celle de la paix, s’éteignit.
La première flamme souffle sur la bougie et l’éteint. La deuxième flamme prend aussitôt la parole.
Deuxième flamme
La deuxième flamme s’avance vers la personne et la première flamme éteinte devant l’autel et dit :
Deuxième flamme :
« Moi, je suis la lumière de l’amour et je me demande aussi si je vais continuer à brûler. Aujourd’hui, les gens s’enferment et ne pensent qu’à eux… Leur seule lucarne, c’est l’écran de télé ! Là, ils voient bien qu’il y a plein d’enfants qui n’ont pas à manger ou qui souffrent ; ils voient tout cela mais ils restent assis dans leurs fauteuils… Ils ne font rien… Ils ne bougent pas le petit doigt. Et moi, je vis pour être donnée, pour être partagée… Alors à quoi bon vivre, à quoi bon continuer à brûler ? »
Conteur :
En disant ces mots, la deuxième flamme, celle de l’amour, s’éteignit.
La deuxième flamme souffle sur la bougie et l’éteint. La troisième flamme prend alors la parole.
Troisième flamme
La troisième flamme s’avance vers la personne et les deux flammes éteintes devant l’autel et dit :
Troisième flamme :
« Moi, je suis la lumière de la foi. Cela fait des années que je dis : "Ayez confiance en Dieu ! Il est là avec nous ! Il peut nous accompagner, nous épauler, nous porter…" Mais qui croit en ces paroles ? Qui a confiance en Dieu ? Qui s’appuie sur lui ? Je crois que je suis moi aussi inutile… Les gens n’ont plus besoin de moi… »
Conteur :
Et, la troisième flamme, celle de la foi, s’éteignit.
La troisième flamme souffle sur la bougie et l’éteint.
L'enfant et la dernière flamme
Il ne restait plus qu’une flamme, et l’enfant, devant l’autel, devient triste. Il baisse la tête et prend un air triste, car la belle table de Noël est presque dans l’obscurité.
L’enfant s’approche de la dernière lampe allumée et lui dit :
L’enfant :
« Alors, toi aussi tu vas t’éteindre ? »
Conteur :
Triste, mais plus vive que jamais, la quatrième flamme lui répondit.
La quatrième flamme s’avance jusqu’à l’autel, vers les autres, suivie de l’enfant.
Quatrième flamme :
« Non ! Je vais continuer à briller ! Toujours ! Je suis la lumière de l’espérance… C’est moi qui vous permets de tenir pendant les moments de tristesse, de découragement. Je suis la lumière qui jaillit dans la nuit, dans le doute, dans le froid pour illuminer les terres humaines. Je suis le petit enfant de Bethléem qui sème et qui sème encore, et qui rallume toutes les vies éteintes… Et je serai toujours là ! »
Conteur :
L’enfant médita un instant ces paroles… Il comprit que la flamme d’espérance pouvait redonner vie à toutes les autres flammes. Il prit alors entre ses mains la petite lueur et ralluma bien vite les trois autres mèches : celles de la paix, de l’amour et de la foi. Et toutes ces flammes brillèrent d’un si grand feu qu’elles illuminèrent fortement le cœur de tous les convives !
Tous en chœur, ils se mirent debout et chantèrent la gloire de Dieu : « Gloria in excelsis Deo ! »