Méditations et points de réflexion pour mieux comprendre le récit de la femme adultère selon Jean 8, 1-11.
Réflexions sur le récit de la femme adultère
Dans son enseignement au temple, Jésus n’attire pas uniquement l’appréciation bienveillante de ses auditeurs, mais fait souvent aussi les frais de la jalousie des « autorités religieuses », scribes et pharisiens. Puisque Jésus les dépasse en taille spirituelle et morale, ils lui tendent un piège : à l’égard d’une femme prise en flagrant délit d’adultère, faut-il appliquer la loi de Moïse ou non ? L’obéissance à cette loi remettrait en cause sa prédication sur le royaume de Dieu et sur sa nouvelle loi de l’amour. Ce maître non autorisé osera-t-il alors enfreindre la loi mosaïque ? La question cherche à prouver l’incompatibilité entre la loi révélée à Moïse et et la grâce et la vérité révélées par le Christ (cf. Jn 1,17) et à remettre en cause Jésus lui-même, que tant de fidèles suivent. Jésus a-t-il aboli la loi de Moïse, la remplaçant par le commandement de l’amour ? Si saint Paul affirme que la justice ne vient plus de son obéissance à la loi de Moïse, mais de sa foi en Jésus Christ (cf. Ph 3,9), il nous met en garde devant la justice auto-proclamée et devant le légalisme qui rend les coeurs aveugles… En effet, les adversaires du Christ sont désarmés devant la déclaration : « celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre » : le dilemme tendu au Christ se retourne contre eux. Alors nous non plus, ne mettons pas Dieu à l’épreuve.
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MÉDITATION
Jésus a une attitude surprenante de prime abord : il se tait. Lui qui était en plein enseignement se tait, alors qu’on l’interpelle ! Il se tait et se baisse pour écrire sur le sol. Il se baisse. Il choisit le silence, non pas par peur ou couardise, mais pour casser la spirale de la haine et de la violence. Je crois en effet volontiers – mais cela n’est pas dit dans ce passage – que cette scène a dû être violente. Des hommes, passablement énervés par Jésus, trouvent une femme en flagrant délit d’adultère et décident de l’amener à Jésus : je n’imagine pas que ce fut fait dans la douceur et la gentillesse. Cette dynamique belliqueuse est cassée par le silence de Jésus.► Lire la suite sur le site Au puits de la Samaritaine
Comme c’est facile de juger les autres.Facile aussi de les cataloguer définitivement, de leur donner, pour toujours, une étiquette.Il y a des gens que l’on marque pour la vie, marqués au fer rouge ; ils ne s’en remettent pas et ne peuvent pas s’en remettre.Il y a des gens, des frères, que l’on met par terre et qui ne peuvent plus se relever, ils seront pour toujours marqués d’opprobre ; comme si on ne pouvait pas changer, comme si on ne pouvait pas se relever, vivre une autre vie, faire peau neuve, dire le meilleur que l’on porte en soi.C’est facile de condamner.Et pourtant, si nous étions les artisans du pardon, des artisans qui mettent les hommes debout, et qui, à la manière de Jésus, disent :« Que celui d’entre-vous qui n’a jamais péchéLui jette la première pierre. »
FICHE DE LECTURE : REJET LORS DE LA FÊTE DES TENTES / LA FEMME ADULTÈRE
► A télécharger sur le site du diocèse d'ArrasTEXTE DE RÉFÉRENCE - JEAN 8, 1-11
01 Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers.
02 Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
03 Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,
04 et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
05 Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
06 Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
07 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
08 Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
09 Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
10 Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
(Jean 8, 1-11)
AELF