Sketch : "Les sept pots du potier"
Décor :
Une étagère où les sept pots sont disposés, dans un décor sobre rappelant un atelier de potier. Chaque pot peut être représenté par une personne tenant un petit pot ou ayant un accessoire symbolisant leur fonction (une coupe pour le premier, une petite boîte de bijoux pour le deuxième, etc.).
Narrateur :
(Il entre et présente l’histoire au public, posant le cadre du conte.)
Narrateur :
Il était une fois, un potier qui avait fabriqué sept pots dont il était très fier. Il les avait placés sur une étagère et les contemplait souvent, chacun étant unique et précieux. Mais ce que le potier ne savait pas, c'est que chaque fois qu'il quittait la pièce, ses pots prenaient vie et discutaient entre eux ! Et une année, comme ils se savaient bientôt vendus à des propriétaires différents, ils décidèrent de se retrouver tous les ans, le soir de Noël, pour se raconter leurs aventures. Ce soir-là, ils sont tous revenus, comme promis.
(Les pots prennent vie un à un et s’adressent au public ou entre eux.)
Scène 1 : Le pot de la coupe
Coupe (Pot 1) :
(Se redressant fièrement) Moi, je suis le premier à avoir trouvé un foyer ! Et quel foyer ! J’ai été acheté par une équipe de sport ! Chaque fois qu’ils gagnent un match, ils me remplissent de boisson, et toute l’équipe me brandit pour célébrer la victoire ! Ces moments de gloire sont la raison de mon existence !
Les autres pots :
(En admiration) Oh, quelle vie excitante !
Scène 2 : Le pot de la bijouterie
Bijou (Pot 2) :
(Parlant avec élégance) Quant à moi, je vis dans une jolie chambre. Ma propriétaire y dépose ses bijoux les plus précieux, des bagues et des boucles d’oreilles ! Rien ne me fait plus plaisir que de sentir le contact des pierres précieuses et de l’or. C’est tellement raffiné !
Les autres pots :
(Émerveillés) Quelle chance ! Tu es vraiment précieux !
Scène 3 : Le plat de restaurant
Plat (Pot 3) :
(Avec enthousiasme) Et moi, je suis devenu le plat principal d’un grand restaurant ! Chaque soir, des plats délicieux sont déposés dans mon creux : des mets de toutes sortes, pleins de saveurs ! Je ne pourrais plus me passer de cette vie, de sentir la chaleur de la nourriture !
Les autres pots :
(Enthousiastes) Quelle vie savoureuse !
Scène 4 : Le vase à fleurs
Vase (Pot 4) :
(Avec douceur) Moi, je suis rempli de magnifiques fleurs et de plantes. Mon rôle est d’apporter beauté et fraîcheur à la maison où je vis. Mon parfum se mêle à celui des fleurs, et je me sens utile et agréable à regarder chaque jour.
Les autres pots :
(Charmés) Quelle belle mission ! Être entouré de fleurs, c’est merveilleux !
Scène 5 : La cruche de vin
Cruche (Pot 5) :
(Enthousiaste) Eh bien, moi, je sers à transporter du vin dans un restaurant ! Dès que je suis vide, le sommelier se dépêche de me remplir à nouveau. Il paraît que je suis indispensable ! Et cette boisson que je contiens me donne un sens de vitalité !
Les autres pots :
(Impressionnés) Quelle utilité ! Tu es bien chanceux !
Scène 6 : La tirelire
Tirelire (Pot 6) :
(Pragmatique) Quant à moi, je suis devenu une tirelire pour un banquier. Mon propriétaire m’a confié une grande responsabilité. Je garde précieusement l’argent, et je connais au centime près tout ce que je contiens. Ma vie est dédiée à l’ordre et la précision.
Les autres pots :
(Salut respectueux) Une mission importante, assurément !
Scène 7 : Le pot simple
Simple (Pot 7) :
(Reste silencieux, les autres pots le regardent.)
Coupe :
(Se tourne vers lui) Et toi ? Que fais-tu ? À quoi sers-tu ?
Bijou :
Oui, raconte-nous ! Tu n’as rien dit encore.
Simple :
(En souriant, humble) Je ne fais rien de spécial, en fait. Mon propriétaire n’attend rien de moi. Il me regarde simplement, il m'aime comme je suis et cela lui suffit. Toute la place qu’il y a en moi reste libre… Libre pour accueillir son amour. C’est ainsi que je trouve mon bonheur.
(Un moment de silence respectueux parmi les autres pots.)
Narrateur :
Ainsi, chacun des sept pots comprit qu’ils étaient tous précieux à leur manière. Certains servaient dans des lieux prestigieux, d’autres avaient des rôles très pratiques, mais chacun, y compris le pot le plus humble, avait une valeur unique. Et ils se promirent de se retrouver chaque Noël pour célébrer leur amitié et rappeler que chaque vie, simple ou grandiose, a son importance et sa beauté.
(Les pots échangent des regards et se saluent, puis se placent en cercle pour conclure leur réunion de Noël.)
Tous les pots (ensemble) :
Quelle belle rencontre ! Chaque année, nous nous retrouverons pour nous rappeler combien il est précieux d’être ensemble et d’être aimés.
(Les lumières baissent doucement pour clore la scène.)
Texte : le septième pot
Le soir de Noël, comme ils l'avaient promis, ils se retrouvèrent sur l'étagère du potier. Le premier pot qui ressemblait à une coupe dit fièrement : « C'est une équipe de sport qui m'a acheté. Lorsque l'équipe gagne, les joueurs me sortent pour fêter l'événement. Je ne vis que pour ces moments ! »
Le deuxième pot, plus raffiné, prit à son tour la parole : « Ma propriétaire se sert de moi pour déposer ses bijoux précieux, ses bagues, ses boucles d'oreilles. Rien ne me fait plus plaisir que le contact des pierres précieuses et de l'or ! »
Le troisième pot, de forme ronde, ajouta : « Je sers de plat dans un grand restaurant. Sentir la nourriture dans mon ventre, je ne pourrais plus m'en passer ! »
Le quatrième pot, qui sentait encore les fleurs, renchérit : « Moi, je reçois de magnifiques fleurs et plantes, je suis très utile et agréable à regarder ! »
Le cinquième pot, en forme de cruche, approuva : « Moi aussi, je suis utile, je sers à transporter du vin. Dès que je suis vide, le sommelier s'empresse de me remplir. Je ne vivrai plus sans cette boisson. »
Le sixième pot, ouvert seulement par une petite fente, répondit : « Je sers de tirelire à un banquier. Je suis rationnel et précis, je sais exactement combien je contiens d'argent. »
Le septième pot, d'apparence très simple, n'avait pas encore dit son dernier mot. Ses six autres amis lui demandèrent à quoi il pouvait bien servir. « À rien ! Je suis là et cela me suffit. Mon propriétaire me regarde et m'aime comme je suis. Toute la place qu'il y a au creux de moi est libre pour accueillir son amour ! »
Auteur inconnu, Le Septième Pot, extrait de Graines de Sagesse, Éditions du Signe