Sketch : le Noël de celui qui n'est pas venu
Première scène
Narrateur : (Avec une voix douce et solennelle)
Il était une fois, la veille de Noël, une vieille mère nommée Rachel qui se préparait, comme chaque année, à conduire ses fils à la Crèche pour adorer l’enfant Jésus.
Mère Rachel :
Simon ! Lazare ! André ! Venez, mes fils ! Nous allons honorer le Seigneur à Bethléem.
(Simon, Lazare et André apparaissent sur scène et saluent leur mère)
Narrateur :
Mais Rachel avait un autre fils, Jean, né d’un autre lit. Jean avait travaillé durement pour aider sa mère à élever ses trois petits frères. Il leur offrait tout ce qu’il avait, mais ses frères, eux, ne l’aimaient pas. Ils le jalousaient pour sa ses capacités à faire le bien.
(Jean entre timidement sur scène, seul.)
Mère Rachel : (S’adressant à Jean)
Jean, je pars avec tes frères pour adorer le Seigneur Jésus, mais la route est longue, et nous manquons de vivres. Pourrais-tu nous en donner un peu ?
Jean : (Avec générosité)
Mère, prends tout ce qu’il te faut. Voici les clés de mon grenier, de mon cellier et de ma cave. Que mes frères aient tout ce dont ils ont besoin pour ce beau voyage !
(Mère Rachel prend les clés, remercie Jean, et s’éloigne. Mais elle revient rapidement)
Mère Rachel :
Jean, le manteau de ton frère Simon est usé. Il risque d’avoir froid. Peux-tu lui prêter un vêtement ?
Jean : (Souriant)
Prends mon manteau, mère ! Ce sera une grande joie pour moi de savoir qu’il tiendra mon frère au chaud sur le chemin de Bethléem.
(Mère Rachel prend le manteau et repart, mais revient encore une fois.)
Mère Rachel :
Jean, les souliers de ton frère Lazare sont usés aussi. Peux-tu lui prêter une paire ?
Jean :
Prends mes souliers du dimanche, mère. Rien ne me rendrait plus heureux que de savoir mes souliers portant mon frère vers le Seigneur.
(Elle s’éloigne pour la dernière fois avec les provisions, le manteau, et les souliers.)
Jean : (Avec espoir)
Mère Rachel, puis-je vous accompagner à la Crèche ? J’aimerais tellement adorer l’enfant Jésus avec vous !
Simon, Lazare et André : (En chœur, moqueurs)
Non, tu es trop vieux, Jean ! Tu nous ralentirais. Et puis, tu n’es pas vraiment de la famille ! Dieu n’aime pas la richesse, et toi, tu es riche !
(Jean reste seul sur scène, les yeux baissés, tristement)
Narrateur :
Alors, Jean, se sentant rejeté, retira de son doigt un anneau en or et l’offrit à son frère André.
Jean :
Prends cet anneau et offre-le à Jésus de ma part.
André :
Non, ton or ne vaut rien devant Lui.
Jean : (Humblement)
Tu as raison. Alors porte mon cœur auprès de Jésus, pour qu’il me fasse miséricorde.
(Les frères rient et s’en vont, laissant Jean seul, abaissé)
Changement de scène :
Mère Rachel et ses fils arrivent à la Crèche et rencontrent Marie avec l’enfant Jésus).
Marie : (En regardant les fils de Rachel)
Alors, Mère Rachel, vous voici avec vos fils. Mais… n’en manque-t-il pas un ?
André :
Personne ne manque !
Lazare :
Seulement le riche !
Simon :
Rien que le vieux !
Marie : (Avec tristesse, s’adressant à Jésus)
Oh, mon Fils… tant de sourds à Ta voix d’amour… jusqu’à aujourd’hui…
(Marie prend Jésus dans ses bras, et les fils de Rachel viennent déposer leurs présents)
Simon :
Seigneur, voici ma faucille, mon labeur des quatre saisons.
Lazare :
Seigneur, voici mon marteau, le fruit de ma fatigue.
André :
Seigneur, voici mon livre, l’espoir d’un monde plus juste.
(Jésus garde un regard triste.)
Narrateur :
Alors Mère Rachel s’avança doucement. Elle avait caché l’anneau de Jean près de son cœur. Elle le posa aux pieds de Jésus, avec le manteau, les souliers et une part des provisions offertes par Jean.
(Marie sourit et prend l’anneau, le manteau et les souliers dans ses mains)
Marie :
Merci, Mère Rachel, pour cet amour plus précieux que tous les trésors. Dis à Jean que, parmi ceux qui sont venus ce soir, c’est lui qui a été le plus béni.
(Mère Rachel, émue, sourit et s’incline devant Marie et l’enfant Jésus)
Narrateur :
Et c’est ainsi que Jean, celui qui n’était pas venu, fut celui qui, par son amour, devint le plus proche du cœur du Petit Seigneur.
(Lumières qui s’éteignent doucement)
Conte de Noël : le Noël de celui qui n'est pas venu
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